Plus que jamais, la nécessité d’être solidaire

Inscrite dans les règles de vie les plus anciennes, la solidarité entre les personnes, les communautés voir les espèces est un fondement de l’humanité. Cette valeur fondatrice des rapports humains respectueux s’est lissée avec le temps, le confort de vie et l’abondance ont laissé place à l’égoïsme et à l’individualisme.

L’isolement n’est pas rare en agriculture, il est même une source profonde de mal-être. Si l’Amour est dans le pré est un succès international, c’est l’évidence de la réalité.

À titre individuel, il y a les relations humaines et l’affectif mais à titre collectif, il y a aussi l’engagement dans la coopération, l’action syndicale, l’entraide dans des CETA, des CUMA, entre voisins ou au sein même de la famille.

Cette volonté d’être ensemble se ravive avec les situations de crise. Les peurs engendrées forcent à tendre la main vers l’autre et réciproquement de saisir les mains tendues lorsque l’esprit solidaire est présent entre les personnes.

Les dégradations structurelles de notre métier d’agricultrice et d’agriculteur arrivent maintenant à l’inacceptable. Outre la complexité administrative qui nous paralyse, nos repères fondamentaux sont bafoués quotidiennement. Contrats rompus sans négociation, changements réglementaires permanents, aides publiques réduites sans valorisation supplémentaires de nos productions au départ de nos exploitations… La liste des difficultés est longue comme le chemin qui conduit à Rome.

La tiers-mondialisation caractérise le phénomène de paupérisation et d’appauvrissement d’un pays, voir d’un continent même non-« tiers-monde », qui appauvrit les classes moyennes, qui engendre une absence de croissance et qui polarise les riches des pauvres. Elle est souvent assimilée à des problèmes tels que l’insécurité, le manque d’infrastructures ou la perte de la rationalité. Pour nous les travailleurs de la terre, ce sont les orientations politiques qui nous conduisent à l’instabilité et à la perte de confiance en l’avenir.

Le mal est profond. Pourtant, il y a encore des forces vives solidaires qui collaborent ensemble pour participer aux débats et proposer des solutions constructives à l’avantage de tous. Le groupe de travail PAC est un exemple bien concret d’agricultrices et d’agriculteurs de tous âges et de toutes spéculations qui se réunis pour étudier, analyser et structurer des propositions qui accompagnent tous les agriculteurs quel que soit leur âge ou leur spéculation. Si le sujet est clivant, surtout sur les clés de répartition des aides, la FWA, avec les agricultrices et les agriculteurs impliqués apporte des positions équilibrées et réalistes à mettre en œuvre.

Accompagnés par du personnel compétent, les agricultrices et les agriculteurs impliqués dans les structures de la FWA restent une chaine de valeur solide pour défendre l’agriculture.

La solidarité, c’est aussi des événements de masse, tels que les manifestations.

Avec les collègues européens, une action forte à été décidée pour se défendre collectivement des propositions inacceptables de la commission vis-à-vis du cadre financier pluriannuel de la PAC  et de la ratification des accords du MERCOSUR. La Commission agit en despote et bafoue les règles démocratiques qui sont les piliers de la construction Européenne.

Nous irons donc tous ensemble à Bruxelles le 18 décembre prochain pour témoigner notre refus des propositions qui sont en débats actuellement. La force de frappe de cette manifestation sera l’énergie collective que nous mettrons en œuvre pour la plus large présence possible aux pieds des institutions européennes.

Soyez présents le 18 décembre avec nous à Bruxelles, ensemble pour faire entendre la voix des agriculteurs européens.